4 et 5 juin 1950 Visite de "Monty" à Creully - Le maréchal Montgomery

Je suis heureux de vous présenter des photos inédites de la visite du Maréchal Montgomery dans la localité du Calvados se rappelant sa venue à Creullet lors du débarquement de 1944.
Merci à Jean Lucas.

Grand jeu de CREULLY.Blogspot "Creully ou pas" Le Gagnant

Découvrez ci-dessous les photos qui n'ont pas été prises à Creully.
Le meilleur résultat a été réalisé par Dominique Marin
Château de Fougères

Photo prise à La Gacilly (Morbihan)

Condé sur Seulles
Statue de Cyrano à Bergerac
Château de Monbazillac

Creully - Pierre Barette part à la retraite

1956, la poste de Creully perd un homme de lettre (facteur); Pierre Barette prend sa retraite.
Le personnel de la poste

Pierre Barette, mon grand-père

Creully - 1963 - Des photos aériennes inédites

Cadeau pour cette nouvelle année.
9 photos inédites de Creully vu du ciel.
C'était en 1963.
Posted by Picasa

Avis de recherche. Qui entoure l'épicière de Creully ?

C'est avec plaisir que je vous fait part de la demande de Jacqueline.
"Je recherche les noms des personnnes sur la photo ci jointe. La personne à gauche doit être Pauline Yvetot qui tenait un café épicerie à Creully.La photo a été prise en  1943."Si vous avez une information, contacter JP Barette par Mail.

Inauguration du Calvaire de Creully

Une internaute m'a demandé la date de l'élévation du calvaire de Creully situé rue de Caen.
Aprés quelques recherches, c'est à la Bibliothèque Nationale que j'ai trouvé la réponse.
Le calvaire a été inauguré le 5 Septembre 1897.

GRAND JEU DE DECEMBRE "CREULLY...ou pas?"
Gagnez des gravures de Creully

 Cette photo a-t-elle été prise à Creully?
Accédez au jeu en cliquant sur: http://creully.blogspot.com/2005_01_10_archive.html

Mon nouveau livre est paru.

Le troisième ouvrage de cette série est paru et concerne les objets en bois du jardin.

Avec PARIS-NORMANDIE Le Château de Creully

Dans la presse de ce lundi avec Paris-Normandie.

http://www.paris-normandie.fr/article/normandie/le-chateau-de-creully-tient-bon-la-place

Au cœur du Calvados, Creully marque la transition entre le bocage aéré du Bessin littoral et les champs ouverts de la plaine de Caen. Pour s'en convaincre, il suffit de grimper sur les remparts du château fort de Creully, dominant la vallée de la Seules. Et là, du haut de la terrasse, et de dix siècles d'histoire, le paysage s'offre à vous. «J'aime particulièrement la vue depuis les remparts, souffle Jean-Pierre Barette, enseignant retraité, créateur d'un blog sur Creully. Le paysage respire la sérénité»......(suite sur le site ci-dessus)



Creully - Monsieur et Madame Paillaud

Je vous parle parfois de la laiterie Paillaud de Creully.
J'ai retrouvé une photo de Mr et Mme Paillaud.
La place de Creully porte de nom de cet industriel qui fut maire de la localité.

Creully sur Mer

Document Google

La "salle des gardes" du château de Creully

Dans cette pièce, à l'origine, se tenaient les hommes d'armes chargés de la protection du château et de ses habitants.
Photos des années 50.

Une photo rare de l'arrière du château de Creully

Cette photo est peu commune car c'est la seule à ma connaissance où il y a une personne à l'une des  fenêtres de la tour carrée. 

1832 - Le château de Creully - Un poème retrouvé

Poète normand Joseph-Alphonse Le Flaguais (1805 -1861) , ancien conservateur de la bibliothèque publique de Caen a, en 1832, écrit un poème intitulé : « Le château de Creully » qu’il dédia à Madame la comtesse Blanche de Saffray.

LE CHATEAU DE CREULLY.

Trouvère indépendant, religieux poète,
Ainsi qu'un pèlerin j'ai quitté ma retraite,
J'ai voulu contempler ce séjour glorieux
Où sont encore empreints les pas de nos aïeux.
Une brise odorante a préparé mon être
A comprendre, à chanter ce que je vais connaître.
J'ai traversé le lieu qui parle de Byron,
Le modeste hameau, riche d'un si grand nom ! (1)
Je viens d'y respirer cette pure ambroisie,
Ce parfum des élus qu'on nomme poésie ;
II faut à ma pensée un divin aliment,
Comme il faut à mes yeux les pleurs du sentiment.
Je suis venu chercher ces magiques prestiges,
Ces reliques du temps, ces précieux vestiges,
Antiques souvenirs, parure de nos bords,
D'un siècle qui n'est plus majestueux trésors !
Car mon âme qui puise aux sources de l'histoire,
Des fastes neustriens colorent sa mémoire.

Evoqués par mes chants, les échos des vieux jours
Aux accents de mon luth ne restent jamais sourds;
Dans la nuit des tombeaux sa voix retentissante,
Réveille de nos preux la foule renaissante,
Et d'un âge immortel le livre merveilleux,
Jeune et vivant poème est rouvert à mes yeux.
Vieux castel, ouvre-toi, laisse mon âme avide
Pénétrer dans tes murs qu'une invisible égide
Protège incessamment contre les ans jaloux !
Du temps mutilateur défiant le courroux,
Des hivers impuissants tu supportes l'injure:
Entouré de créneaux comme d'une ceinture,
Je te vois dans les airs lever ta haute tour
Empourprée aux rayons du céleste séjour.
Mais, près de m'avancer jusque dans ton enceinte,
D'un regret douloureux j'ai ressenti l'atteinte ;
Qu'ai-je vu ? Ton portique, autrefois fier et beau,
De la destruction présenter le tableau,
Ses ornements en poudre et ses tours latérales
Victimes du marteau d'infâmes saturnales;
Car l'homme est plus cruel et plus profanateur
Et moins intelligent que le temps destructeur!...
Quand la tourbe hideuse, achevant sa conquête,
Se ruait contre toi, pareille à la tempête,
Oh ! Pourquoi mille traits pleuvant de toute part,
N'ont-ils pas défendu ton superbe rempart?...
Mais tout avait changé ; les jasmins et les lierres
Etouffaient dès longtemps tes larges meurtrières,
Et, comme un paladin mourant et désarmé,
Tu vis sans le punir le crime consommé.
Remontons, remontons le cours des anciens âges,
Des règnes féodaux écartons les nuages :
Nous découvrons d'abord l'intrépide Hamon
Qui défendit nos champs contre le fier Saxon,
Puis d'un vaste pouvoir se créant le fantôme,
Osa, dans son orgueil, s'attaquer à Guillaume.
On l'avait aux combats surnommé le Hardi,
Jamais son cœur ardent ne s'était refroidi,
Mais égalant son sort aux grandes infortunes,
Le preux, percé d'un trait, mourut au Val-des-Dunes.
Peindrai-je ces héros, ces généreux Richards,
Rassemblant tout à coup leurs bataillons épars,
En laissant dans les pleurs les nobles châtelaines.
Pour vaincre au nom du Christ ou pour trouver des chaînes ?
Peindrai-je ces barons volant au saint tombeau,
Et laissant derrière eux un enfant au berceau ?
Ah ! Qu’ils sont loin de nous ces beaux jours d'héroïsme !
II ne nous reste, hélas I que froideur, égoïsme.
Les hommes d'aujourd'hui pèsent la gloire et l'or,
Des sublimes élans ils maîtrisent l'essor,
Ils perdent toute gloire avec philosophie :
Et l'or.... ce n'est pas lui que leur cœur sacrifie.
Oh ! S’ils pouvaient parler ces témoins que je vois,
Si ces pierres vivaient et prenaient une voix,
Si ces longs corridors, si ces hautes tourelles,
Si ces rides du temps qui se gravent sur elles,
Si ce vernis sacré, date écrite par Dieu,
Si ces forts racontaient l'histoire de ce lieu,
Quels récits de dangers, de succès, de batailles !
Le parfum du passé couvrirait ces murailles;
Quels doux tableaux de jeux, de fêtes, de tournois,
Des fidèles amours, ces amours d'autrefois!...
Ils furent l'oratoire et la paisible chambre
Où les dames veillaient, aux longs jours de décembre.
Jadis y reposa Mary de Montauban,
Plus tard y vint briller Sylvia de Rohan.
Leurs mains sur les drapeaux brodaient les armoiries,
Brodaient chiffres en fleurs sur les tapisseries ;
Et la harpe, témoin d'un amoureux tourment,
Sous ces voûtes parfois résonna tristement.
Que j'aime à contempler cette salle gothique
Dont mille chevaliers ont franchi le portique !
L'écho qui me répond, répondait à leurs pas,
Et je lui parle d'eux, il ne s'en souvient pas !
Je crois entendre encore d'impatients murmures
Et le chant des adieux et le bruit des armures :
Aux rivages lointains ils voulaient parvenir,
IIs sont partis un jour pour ne plus revenir !
Voici la salle immense aux banquets destinée,
Elevant sur le toit sa haute cheminée,
Candélabre massif, gigantesque fanal
Où la fumée agite un panache inégal.
Le soir, durant l'hiver, veillant autour de l’âtre,
La vieillesse conteuse et l'enfance folâtre,
Sans nulle inquiétude entendaient l'aquilon
Comme un sombre ennemi mugir dans le vallon.
J'y revois le jongleur, près du feu qui pétille,
De quelques fabliaux amusant la famille,
Et j'entends se presser, tout en se retournant,
La foule qui tressaille au mot de revenant.
Je revois les soldats, les varlets et les pages
Confidents très discrets, porteurs de doux messages.

A l'antique fenêtre un moment arrêté,
Dans les fossés profonds je plonge en liberté.
Du haut de ce balcon plus d'une noble dame
A vu partir l'ami, seul penser de son âme ;
Plus d'une jouvencelle y rêva le retour
D'un fidèle écuyer, son doux servant d'amour !
Quand l'Anglais débordant sur les rives de France,
Opprimait de son joug nos cités sans défense,
Guillaume de Creully combatit en héros.
Grâce à ses bataillons qui roulaient à longs flots,
Henri cinq fut vainqueur, et le chef de nos pères
Vit passer son domaine en des mains étrangères.
Ah !... Rien qu'en y songeant la rougeur monte au front,
Et pourtant Jeanne d'Arc a vengé cet affront !
Vers des temps rapprochés maintenant je m'avance ,
Et j'arrive aux Sillans, ces fils de la Provence ;
Creully conserve encore un sombre souvenir
Da ces maîtres jaloux toujours prêts à punir.
La gloire quelquefois s'unit au despotisme,
Comme le dévouement s'unit au fanatisme.
Tout ne fut pas valeur et magnanimité,
Tout ne fut pas vertu dans ce lieu redouté :
Car souvent les seigneurs, effroi des monastères,
Des autres châtelains allaient piller les terres ;
L'hommage des vassaux demeurait aux plus forts,
Le droit du plus puissant, c'était le droit d'alors.
Ces Antoines hautains dont on connaît l'audace
Voulaient de leur passage éterniser la trace :
Barons indépendants montés sur le pavois,
Ils rendaient leurs décrets, c'étaient de petits rois.
Creulley, Saint-Gabriel, n'ont plus que des ruines,
Mais Creully, de son front dominant les collines,
Prouve que le destin pour nos luths attendris
De tout ce qui fut grand ne fait pas des débris !...
Mais quelle est cette voix qui prélude et commence
De nos aïeux chéris la naïve romance ?
Par ces magiques sons mon cœur est enchaîné,
Et vers les anciens jours je me sens ramené.
Ecoutons, écoutons cette voix ravissante
Si vive sur l'esprit, sur l'âme si puissante :
Retenons bien l'accord de son rythme enchanteur,
Et gardons-en toujours l'écho dans notre cœur.
Voyez-vous ces forts, ces tourelles,
Terreur de l'Auge et du Bessin :
Jadis le cri des sentinelles
S'y mêlait au bruit du tocsin.
Les châtelains du voisinage
Disaient dans leur effroi mortel :
« Redoutons le terrible orage
« Des noirs créneaux du vieux castel. »
Les hauts seigneurs de Tierceville
Frémissaient au nom de Creully ;
A ce seul nom dans Rucqueville
De frayeur on était rempli.
Chacun payait la redevance,
On s'armait au premier appel,
Et l'on se courbait en présence
Des fiers barons du vieux castel.
Un soir, modeste pastourelle
Fut entraînée en ce séjour,
Et le fiancé de la belle
Se reposait sur son amour.
Pourtant, sous la blanche couronne,
II la vit, marchant à l'autel,
Deux fois rougir ... Dieu me pardonne!
Songeant sans doute au vieux castel.
S'ils s'égaraient par aventure,
Les voyageurs, pâles, tremblants,
De la nuit craignaient moins l'injure
Que les soldats des fiers Sillans.
Mais à chacun d'eux une fée,
Avec un soin tout maternel,
Disait d'un voix étouffée :
« N'approchez pas du vieux castel ! »

Or, on sait qu'un grand personnage
Dans ces murs était prisonnier.
Un tombeau, voilà son partage,
Et qu'il fut long son jour dernier !
Aussi l'ermite en sa prière
Disait bien bas à l'Eternel :
« Préservez la contrée entière
« Des noirs cachots du vieux castel ! »
Un squelette aux formes humaines,
Tout crispé par le désespoir.
Fut trouvé sous de lourdes chaînes
Dans les souterrains du manoir.
Sortant du ténébreux royaume,
Au bruit sourd du glas solennel,
A minuit s'avance un fantôme
Sur les remparts du vieux castel.
II se promène, il tient un glaive,
II semble menacer ces lieux ;
Au-dessus des tours il s'élève :
Son linceul blanc frappe les yeux.
Mais quand la cloche fait entendre
L'Angélus aux échos du ciel,
L'ombre qu'un rayon va surprendre
Rentre aux caveaux du vieux castel.
Aux sons harmonieux succède le silence,
La muse en souriant des frais bosquets s'élance.
Je la vois, je lui parle, immobile et surpris ;
Je crois qu'un rêve encore agite mes esprits.
Blanche, tel est son nom; plus belle châtelaine
Jamais au temps jadis n'habita ce domaine.
Une famille heureuse embellit son destin,
Et son enfant charmant dort bercé dans son sein.
Ah ! Chantez-lui toujours la ballade naïve,
Des plaisirs innocents l'heure est si fugitive !
Homme, ses yeux bientôt s'ouvriront sur le sort ;
Trouvera-t-il jamais un plus paisible port ?...
Puisqu'ils ont disparu les hôtes d'un autre âge,
Puisque partout le soc nivelle, abat, ravage,
Conservez, protégez ce monument sacré,
Invalide soldat par l'artiste honoré !
Cloîtres, temples, palais, vendus par un caprice,
Tombent pour enrichir la stupide avarice ;
Blanche, oh ! Veillez du moins sur ces débris si beaux.
Ne met-on pas un ange à garder les tombeaux !...
Les œuvres des humains s'ébranlent et vieillissent,
Celles de la nature au printemps rajeunissent :
La colonne en croulant ne sème que néant,
Le gland tombé du chêne est un futur géant.
Autour de ce manoir ces jardins, ce parterre,
Sans pourtant l'expliquer prouvent ce grand mystère :
Rois, ermites, pasteurs, ménestrels, chevaliers,
Ne reverdissent pas comme les peupliers !
La Seule en ce vallon, limpide, coule encore ;
Tout parle d'avenir, revit, se recolore,
Et de souvenirs seuls le vieux castel orné,
Semble un noble vieillard de roses couronné.
Caries fleurs à l'envi parent d'une guirlande
Chaque pierre noircie, éloquente légende ;
Et de ces bastions de granit et d'airain
Le soleil est, hélas ! Le seul contemporain!
La bannière aux Lions sur les remparts flottante,
N'étale plus dans l'air sa couleur éclatante :
Par le peuple ou les vents tout drapeau déchiré
Disparaît tôt ou tard du faite au deuil livré !
Colbert fut possesseur de ce gothique asile,
Du siècle de Francois je reconnais le style :
A la honte de l'art, quelques maçons obscurs
D'un placage moderne ont souillé ces vieux murs ;
Mais à ce monument il reste assez de gloire...
C'est encore une page orgueil de notre histoire.
Adieu, temple de guerre, au Vandale échappé !
Le jour finit, je pars, rêveur, préoccupé.
De pensers renaissants la foule nuageuse
Se précipite encor dans mon âme orageuse :
Les brillants souvenirs ont sur moi tout pouvoir;
Je ne suis pas de ceux qui regardent sans voir.
De ma muse en partant si l'aile se replie,
Au milieu d'autres soins ne crains pas que j'oublie
Et tes maîtres nouveaux dignes de t'habiter,
Et tes ombrages verts où l'oiseau vient chanter.

Pèlerin fatigué dont la tète se penche,
J'emporte au tamarix une légère branche.
J'aimerai son parfum qui me rappellera
Une odeur de passé que mon cœur respira.
L'amitié me comprend, m'accompagne et partage
Ces mille impressions, poétique héritage,
Volupté que chérit tout ce qui sait sentir,
Langage qui souvent doit en nous retentir.
Je suis jeune, toi vieux, mais avant que tu tombes,
Ma place dès longtemps sera parmi les tombes ;
Le voile de la mort s'étendra sur mes yeux....
Et toi, garderas-tu l'écho de mes adieux ?
Septembre 1832.


(1) La famille de Lord Byron est originaire de Buron, hameau de St-Contest, près Caen.

Carte maritime ancienne...

Pas de date pour cette cartographie

L'incendie de 1840 vue par l'Ami de la Religion

Nouveau document à mettre dans notre dossier sur l'important incendie qui détruisit une grande partie des habitations de Creully

Diocèse de Bayeux.

Un incendie, attribué à l’imprudence et favorisé par un vent impétueux, a réduit en cendres, dans la nuit du 17 au 18 de ce mois, un tiers du bourg de Creully, arrondissement de Caen.
Quatre-vingt-dix maisons ont été la proie des flammes, sans que les secours empressés des populations voisines, des professeurs et des élèves du séminaire de Villiers-le-Sec, aient pu arrêter les progrès du fléau. Plus de deux cent cinquante individus sont restés sans asile, et près de deux cents sont maintenant sans pain et sans autres vêtements que ceux dont ils s'étaient précipitamment couverts pour échapper aux flammes. Ils ont tous été recueillis par leurs compatriotes, et notamment par MM. de Marguerye et d'Imfreville qui leur ont prodigué les soins les plus tendres.

La charité n'a pas tardé à venir en aide à cette population infortunée. Une commission, composée du pasteur et des notabilités de l'endroit et des environs, a été aussitôt formée pour recevoir les offrandes. Les familles riches et bienfaisantes du pays ont fourni les premiers secours. M. le préfet du Calvados s'est empressé de recueillir les dons des divers chefs d'administration, et il a apporté lui-même, le lendemain, du sinistre, une somme de 1,3oo fr.
M. l'évêque de Bayeux n'est pas resté en arrière dans cet élan de générosité : à peine informé du malheur de ses diocésains, il s'est rendu sur les lieux, et après avoir remis une somme de 1,000 fr. à la commission pour être distribuée aux plus nécessiteux, il a été visiter et consoler les victimes de l'incendie ; il était comme un père au milieu de ses enfants.
Le prélat est allé ensuite à l'église qui s'est trouvée remplie en un instant ; et, dans une allocution touchante et paternelle, il s'est efforcé de ranimer le courage de cette population désolée, et qui a été émue jusqu'aux larmes de la démarche et de la tendre charité de son premier pasteur. Puis, il a imploré sur elle, dans un salut solennel, les miséricordes et les bénédictions du Seigneur.
Enfin, M. l'évêque a prescrit une quête pour les incendiés de Creully, dans toutes les églises de l'arrondissement de Caen et dans les cantons de Ryes et de Bayeux, les plus rapprochés de celui de Creully.