Creully sur Seulles - Mon grand-père maternel... Le chantre de l'église Saint Martin de Creully.

Mon grand-père Louis Fafin

À Creully, le dimanche 2 février 1958, la paroisse, sous l’impulsion de son doyen, Monsieur l’abbé Tribouillard, a tenu à témoigner sa reconnaissance à Monsieur Louis Fafin qui, pendant 50 ans, a sans relâche participé aux offices du dimanche en prêtant sa voix au timbre harmonieux et sonore, rehaussant ainsi l’éclat des cérémonies religieuses.

Son dévouement lui a valu la médaille de vermeil décernée par Mgr Jacquemin, qui avait mandaté Monsieur le Chanoine Planchon pour lui remettre les insignes.

Monsieur le Chanoine Beaudet, du diocèse de Laval, célébrait la grand-messe. Tandis que Mademoiselle Lamy jouait de l'orgue, Monsieur Louis Fafin assurait le chant liturgique, accompagné par Monsieur Juste Marie, oncle du Curé, qui, en tant qu'organiste, en était à son 53e anniversaire de service.

Après l'évangile, Monsieur le Doyen a dû encourager modestement son chantre pour lui transmettre la reconnaissance et les félicitations de tous, au nom des vivants et aussi des défunts, terminant par le souhait « Ad multos annos ».

À son tour, Monsieur le Chanoine Planchon a tenu à s'associer à l'hommage de la paroisse et, dans des termes élevés, a fait l'éloge des chants à la gloire de Dieu, ainsi que de ceux qui les interprètent. Il a conclu en soulignant qu'il devrait y avoir une « dominante » dans la vie chrétienne, tout comme dans le chant.


Après le sermon, lors de l'office, la « Schola » a interprété l'« Ave Verum » de Mozart et l'« Ave Maria » de Saint-Saëns. Ensuite, la grand-messe achevée, Monsieur le Chanoine Planchon, en présence du clergé réuni au bas du chœur, a remis à l'heureux jubilaire, très ému, la médaille de vermeil accompagnée du diplôme signé par Mgr Jacquemin, avec l'accolade traditionnelle et les compliments de circonstance, tout en lui souhaitant de servir d'exemple.

La médaille d'argent avait déjà orné la poitrine de Monsieur Louis Fafin pour ses 30 ans de service.

Cette fête de famille s'est achevée le soir à 17 heures par les vêpres, en présence du clergé, auquel s'était joint Monsieur le Curé de Coulombs.