16 juillet 1944, le typhon ne peut pas décoller de l'aérodrome de Creully / Lantheuil - 3 canadiens périssent.

    
Sur la route qui nous mène à Lantheuil en venant du sud de Creully, nous pouvons voir deux stèles côte à côte. L'une rappelle la présence de l'aérodrome B9 (Advanced Landing Ground B9) construit par les anglais et opérationnel du 27 juin au 30 août 1944.

Aujourd'hui, c'est sur la raison de la deuxième stèle que je vais mener mon enquête.
Nous sommes le 16 juillet 1944, trois typhons vont décoller ; l'un d'eux, commence à virer à gauche puis il a dévié à droite de la piste. il a rebondi sur un sol rugueux avant de pénétrer dans la terre et d'exploser comme l'indique le rapport du 19 juillet 44 ci-dessous.
L’avion a quitté la piste, mais la cause de l’explosion n’est pas connue.
Je considère ce pilote comme "un bon pilote moyen" ayant une expérience, et je ne comprends pas pourquoi il a dévié de la piste. Il n'était certainement pas encombré par deux autres avions qui décollaient.
D'après les traces de roues sur le suivi du fil, il semble que l'avion ait commencé à pivoter vers la gauche juste après le début de la course au décollage.
En essayant de corriger cela, l'avion est probablement devenu ingérable et le basculement vers la droite (aidé par les deux bombes de 1 000 lb - 454kg) l'a entraîné hors de la piste dans l'herbe longue.
A mon avis, c'était une "erreur de jugement" de la part du pilote. Tous les pilotes ont été avertis de fermer les gaz …

Le pilote, Carl Joseph Convey a été tué.



Il combattait au sein du 440th Squadron, 143rd Wing, 83rd Group de la 2nd Tactical Air Force. John Holmes et Richard Wilman, deux techniciens au sol, furent également tués par la déflagration.

John Holmes





Richard Wilman

Vous trouverez ci-dessous la lettre envoyée aux parents de Carl Convey pour l'informer de son décès.
Extrait:


25 juillet 1944.
Carl s'est écrasé alors qu'il décollait dans son avion et la mort a été instantanée.


L’aumônier catholique a dit la messe de Requiem à l’église paroissiale de Lantheuil ; des honneurs de service ont été attribués et les porteurs étaient des frères pilotes  de l’escadron. Carl repose dans le cimetière canadien à Bény Sur Mer. Une dernière sonnerie sonna à la fin. La présence nombreuse de membres du personnel aux funérailles de votre fils témoigne de la popularité qu’il avait acquise en peu de temps, au sein de l’escadron.
Depuis l'aube du jour de l'invasion, notre escadron apporte un soutien direct à nos troupes ici en Normandie, et votre fils a certainement contribué à cette grande cause. J'aimerais seulement que vous puissiez entendre personnellement les troupes en France, leur admiration pour le type d'appareil de mon escadron, pour les pilotes qui les pilotent et pour le travail que nous sommes appelés à faire. Ils pensent que nous sommes tous des héros. Pour le Canada et pour Sa Majesté le Roi, Carl a consenti le plus grand sacrifice possible.
Carl était tenu en haute estime par les pilotes et le personnel au sol. On peut toujours compter sur son sourire et sa gaieté, et tous les membres de l’escadron seront profondément attristés par son absence.


Le moteur du typhon ?