Le 30 décembre 1795, les chouans à Creully 'Creully sur Seulles) ; deux morts.


Le 30 décembre 1795, il était près de minuit, lorsque la maison du citoyen Monin, dans le bourg de Creully, se trouva tout à coup investie par une troupe de chouans dont une partie était à pied et l'autre à cheval. Ils y pénétrèrent, après avoir escaladé du côté du presbytère les murs du jardin, d'où ils passèrent dans la cour pendant que quelques-uns d'entr’eux brisaient à coup de hache la porte qui donnait sur la rue.
Le presbytère est devenu la mairie de nos jours
Le maître de la maison, s'étant présenté le premier à leur vue, ils tirèrent sur lui un coup de feu et le transpercèrent avec leurs sabres et leurs baïonnettes. Il s'écria : « Je suis mort ! » A ces mots, sa mère ne put s'empêcher de dire:
- Ah ! Vous m'abîmez mon pauvre fils! Ce fut sa perte, car elle subit le même sort.
Monin put encore se traîner jusque dans sa chambre, mais les chouans, qui voulaient le tuer, ayant demandé à sa fille un fusil, celle-ci se vit obligée de leur en donner un avec lequel son père expirant et couvert de blessures fut achevé sous ses yeux.
Le fils du Juge de Paix, jeune homme de 18 ans, nommé François Le Lubois, fut un instant inculpé. Il avait dit à un tailleur le jour du crime :
- Je sais que les chouans viendront à Creully sous peu.
- Ils sont donc nombreux, avait répondu son interlocuteur.
- Oh ! Oui, il y en a bien un mille dans la contrée.
Ayant pu fournir un alibi, il fut mis en liberté. L'un des chouans avait été reconnu par la fille de Monin ; c'était le fils aîné d'un meunier d'Amblie  ;  il se nommait Jean-Baptiste  Ameline,  et  le  soir   du  crime,  il  portait  des moustaches postiches,
Monin avait dénoncé deux déserteurs, il passait pour avoir donné au département la liste des jeunes gens de la première réquisition : ce fut la cause de sa mort.
Antoine Monin était maire, Commissaire du Directoire exécutif de la commune de Creully. Il était le fils de Antoine Monin, ancien Bas Officier de Dragons, décédé à l'âge de 64 ans, et dont le corps fut le dernier inhumé, le 14 avril 1787, dans l'ancien cimetière, sur la place de Creully, entre les halles et l'entrée du château.
Les corps des Monin reposent dans le cimetière de Creully. Leur sépulture, surmontée d'une pyramide quadrangulaire en granit est située dans la deuxième section. Les plaques autrefois encastrées dans le socle portant les noms des Monin et les dates ont disparu.

Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Quand les "Le Pippre" devinrent "de Tinques".

Le peintre Septime Le Pippre



Un artiste originaire de Montfort-l'Amaury. Il vivait dans la région de Bayeux, tout d abord à Ver-sur Mer et puis à Villiers-le-Sec.
S'engageant en 1869 comme capitaine dans le 18e bataillon de Mobiles du Calvados, il fut mortellement blessé le 2 janvier 1871, dans le combat contre les Prussiens aux portes du Mans.
Auteur de pittoresques scènes de la vie rurale, d'évocations historiques, de sujets militaires ou d'illustrations de la vie des classes moyennes, son amusante et nostalgique travail nous donne une synthèse de la vie rurale sous le Second Empire.



Creully (Creully sur Seulles) - Souvenirs de fêtes scolaires.

Fin années 50 ou début années 60
M. Dalibert

De dos, M. Jean

Creullet (Creully sur Seulles) - juin 1944 - les prisonniers du maréchal


C 'est dans la presse québécoise que j'ai trouvé ce petit article sur les prisonniers arrêtés à Creullet, ce château de Creully où le maréchal Montgomery a établi son QG en juin 1944.
C'est vers Augustin de Canchy que je suis allé rechercher des infos sur ces prisonniers. 
Je le remercie pour ses rinformations ci-dessous.

"Il y a effectivement 12 allemands arrêtes à Creullet mais quelques précisions s'imposent (compilations entre les mémoires de M de DRUVAL et celles de Carol MATHER,officier de liaison de MONTY):

Ils furent arrêtés le 8 juin au matin dans les garages de Creullet par C. MATHER (L.O britanique) et T.WAREN (L.O canadien) alors qu'ils préparaient le terrain pour l'arrivée prochaine du Général (au même moment, Monty se trouvait au presbytère de Sainte Croix sur Mer pour une réunion d'état major avant de se rendre à Saint-Vigor-le-Grand.)

Les 12 allemands de sont rendus aux deux officiers sans combattre. La veille, le 7 juin en fin de journée, ils s'étaient présentés désordonnés à la grille de Creullet. Ils avaient vainement tenté de faire feu sur les britanniques progressant sur le pont qui mène à Creully depuis le terrain de tennis de Creullet, avant de se réfugier pour la nuit dans les garages des Druval. 

La plupart était des Russes et des Polonais enrôlés de force dans l’armée allemande et ne semblaient nullement désireux de combattre. Pire, le 6 juin, le major allemand Lehmann leur avait commandé d'incendier le village de Sainte-Croix-sur-Mer pour arrêter les canadiens. Ils refusèrent et le tuèrent à coup de pelle près de la maison Foucher.  

Ils ont été conduits par les deux officiers alliés au nouveau camp de prisonniers de guerre installé à Crépon.



Pour la petite anecdote, l'un de ces allemands avait décidé de se cacher dans les sous bois de Creullet plutôt que dans les garages bien trop exposés. Il se rendra affamé et gelé au sergent KIRBY en charge de la sécurité du Q.G de Monty le 11 juin à 2 h du matin. Il avait passé plusieurs jours caché dans les bois, à quelques mètres de la roulotte du général. "