Le bateau à vapeur de l'église de Creully (Creully sur Seulles).

Dans les régions maritimes, les murailles des églises sont parfois couvertes de flottes de navires sculptés dans la pierre : de la barque au grand vaisseau de guerre en passant par le côtre de pêche et la galère. Chaque génération a gravé l'image de son bateau et nous pouvons en observer une collection détaillée. La sacristie de Creully présente caravelles et gréements, notamment un grand trois mâts et deux autres navires.
Certaines gravures sont remarquables par la connaissance qu'elles impliquent de la construction du navire, de son gréement. Il semblerait que de nombreux graffiti aient été l'oeuvre de personnes très proches du milieu maritime.
La rareté des graffiti marins des XIII'-XIV' siècles est peut-être due à l'usure du temps et à la taille parfois grossière des pierres.
Plus nombreux vers le XV'-XVI' siècle, il semblerait que le XVII' soit le siècle le plus riche en graffiti. Ceux-ci sont d'autant plus intéressants qu'ils constituent souvent les seuls témoignages iconographiques que nous conservions concernant la navigation de cette époque. Au XVIII' siècle, le nombre de graffiti décroît pour quasiment disparaître au XIX' siècle.
Sur un contrefort du côté nord de l'église de Creully, est gravé un bateau à vapeur.

Creully (Creully sur Seulles) - La façade d'une boutique du XVIIIe retrouvée dans la boulangerie.


L'agencement d'une boutique amène parfois des découvertes intéressantes sur la plan architectural. C'est le cas dans la boulangerie située sur la place de Creully.  En étudiant le cadastre le plus ancien, celui de 1811, on note que les échoppes du trottoir sud de la place de Creully n'avaient pas l'alignement actuel. Un décrochage apparaît au niveau du passage couvert prés de la boucherie (voir des documents ci-dessous).  Le nouvel alignement remonte aux années 1841...; il fut reconstruit après la catastrophe de novembre 1840. Creully fut détruit à 80% par un incendie.




Une fois entré dans la boulangerie, la boutique est séparée par un anse en pierres de taille comportant des feuillures pour recevoir les menuiseries (vitrines).
Nous avons là l'alignement des boutiques avant 1811.